Dans l’ombre de Van Gogh

Qu’y a-t-il de commun entre Vincent Van Gogh, Pierre-Vincent Le Goff, jeune peintre doué d’un certain talent, et Paul Debreuil, élève d’un collège d’Arles ? Certes, ils sont roux tous les trois. Et puis, ils habitent Arles – du moins, en ce qui concerne Van Gogh entre le 20 février1888 et début mai 1889, qui est la période envisagée par l’auteure.

Enfin, l’autre lien, c’est évident, c’est la peinture. Pour Van Gogh, elle était sa vie, et on sait qu’à Arles, Van Gogh a peint plus de 300 chefs d’œuvre. Pierre-Vincent Le Goff, qui a fait les Beaux-Arts, met à peindre toute son énergie, tous ses espoirs. Quant à Paul Debreuil, il est le beau-fils d’un galeriste désargenté, Bernard de Givenchy, que sa mère a épousé en secondes noces. Mais c’est dans un autre domaine que Vincent et Paul se rejoignent. Un sujet douloureux que l’auteure s’attache à raconter : le harcèlement. À Arles, Van Gogh subit de la part des Arlésiens, ses voisins, des gamins de la rue, de nombreuses vexations qui l’amèneront à choisir d’entrer dans un asile, et à pénétrer ainsi dans l’enfer de la folie.

Le jeune Paul connaîtra-t-il le même sort ? En suivant pas à pas le séjour arlésien de Vincent Van Gogh, vous vivrez le chemin escarpé de ces deux harcelés.